
ON EN PARLE SUR LA TOILE
Nicolas Jules
LA REINE DU SECOURISME

Quand Nicolas Jules veut parler de son nouvel album
"LA REINE DU SECOURISME", il écrit des lettres ... que vous lirez peut-être ...
À vos lunettes !
PERROQUET

Ici. Aujourd’hui. Par cette lettre, je voulais te dire que j’envisage depuis un moment déjà d’enregistrer un disque dont la chanson d’ouverture s’appellerait « PERROQUET ». Les animaux y seraient davantage des humains que des oiseaux. Roland Bourbon jouerait de la batterie minimale et sèche. Frédéric Jouhannet y donnerait un incroyable solo de violon pris dans les moteurs d’une cabine Leslie. Mézigue à la basse, à la guitare et au clavier discret. Le tout assis sur une boîte à rythme. Qu’en penses-tu? Je n’ai plus d’attaché de presse, plus de distributeur, pas de label et c’est un choix. Mais il est possible que certains de tes amis soient intéressés par autre chose que ce que proposent les algorithmes de l’époque. Merci de partager cette lettre à ceux que tu aimes. À suivre. Je t’embrasse Nicolas Jules
SEPT HUIT DEUX MILLE VINGT TROIS

L’été dernier, tu ne le sais pas encore, j’ai fait une chanson pour toi. Son titre est chiffré : « SEPT HUIT DEUX MILLE VINGT TROIS ». Sur le projet de disque dont je t’ai parlé, elle apparaîtrait sur la deuxième plage. À l’instant je me rends compte que j’y ai encore glissé le mot « oiseau ». Tu retrouveras Frédéric, Roland et une boîte à rythmes. Des exemplaires, y’en aura pas pour tout le monde parce-que tout le monde c’est personne. J’ai fait une chanson pour toi et pour les oreilles de tes amis. Quand elle sera mûre tu ne la trouveras ni sur les plateformes ni dans les magasins mais tu connais l’adresse de mon jardin. Puisque je ne connais pas celles de tes amis, je compte sur toi pour les prévenir. À bientôt Je t’embrasse Nicolas Jules
LES PERSIENNES

Encore des nouvelles, Depuis quelques mois, en solo ou en trio, la chanson « LES PERSIENNES » s’invite souvent sur scène. Je crois que je vais la glisser en trois. Ça raconte qu’à chaque fois que je déménage j’emporte davantage de souvenirs que de bagages. Tu sais que je ne suis toujours pas propriétaire ? Je me prépare davantage à partir qu’à rester. Tiens, tu vois Roland Bourbon ? (il joue de la batterie sur ce titre). Nous cohabitons depuis presque vingt ans mais nous n’avons jamais signé de bail. Beaucoup de choses nous relient et notamment le fait qu’il n’ait pas besoin de moi pour vivre de la musique, et réciproquement. Nous avons d’autant plus de joie à être ensemble que rien ne nous y oblige. Frédéric Jouhannet qui alterne ici le pizzicato et l’archet, c’est pareil. J’aime sa façon d’être lui aussi un routard autonome de la musique. Un Rédèr Nouhaj. J’espère que tu n’accueilleras pas le disque qui se prépare comme une habitude. Franchement, je ne vais pas faire une campagne de crowdfunding (de souscription si tu préfères) avec l’éternelle phrase « on a besoin de vous ». Je n’ai pas besoin de toi pour faire les choses. J’espère que tu les aimeras et que tu auras envie de les partager. C’est tout. Je t’embrasse Nicolas Jules
SIX HEURES ET DEMI

Comme tu le sais, chaque disque a son histoire. Trois courts CD de débutant, un enregistrement public plutôt raté, une collaboration avec « le banquet » plutôt réussie et neuf disques longues durées. Celui à venir sera donc le dixième (en vingt ans pile) et je pense que je fais des progrès. Tu seras aimable de ne pas attendre l’ultime pour en parler autour de toi. Je ne fais pas ça pour la postérité et j’aimerais bien me glisser entre tes oreilles et rencontrer tes amis de mon vivant. En quatrième position, j’imagine assez graver la chanson « SIX HEURES ET DEMIE ». C’est l’heure qu’indiquent les pendules quand leurs aiguilles baissent les bras. Il y a peu, la joviale Lara Herbinia me parle de son envie de cliper un titre. Je lui propose celui-ci. Elle aime. Nous verrons bien ce que nous ferons et j’espère que tu aimeras aussi. Je t’embrasse Nicolas Jules
LA REINE DU SECOURISME

Je me souviens de ces deux femmes aux réflexes opposés. À chaque fois, lorsque quelqu’un était en difficulté voire en danger, l’une s’enfuyait, l’autre donnait sa tête et ses bras. La cinquième chanson du prochain disque s’intitulera « LA REINE DU SECOURISME ». Si le texte secoue un peu c’est pour remettre la vérité dans le bon sens. Celle-ci je la chante en solo depuis un moment sur scène. Bientôt tu découvriras sa musique définitive, enregistrée en trio, avec Roland Bourbon (batterie), Frédéric Jouhannet (violon) et mézigue (guitare et basse). Si le temps le permet nous irons la mettre en images avec l’ami Thibaut Derien au bord de l’océan. Je profite de cette lettre pour t’envoyer mes meilleurs voeux dont celui que les reines et les rois du secourisme veillent sur toi. Je t’embrasse Nicolas Jules
MOUCHE DE LA SAINT MARC

Quelque-chose m’arrête. Comme je me demande quoi, je repense aux lettres que je t’ai envoyées. Je m’aperçois que ce début de disque est dense alors j’envisage une pause à la sixième plage. Quinze secondes. Voilà le titre qui correspond à cet instrumental noir, petit, aérien et printanier : « MOUCHE DE LA SAINT MARC ». Je profite de ce bref instant pour t’inviter à plier cette lettre en fusée et à l’envoyer vers une personne de ton choix qui elle même pourra la renvoyer vers une personne de son choix. Si tu ne sais faire autre chose que des bateaux en papier, penche-toi près d’une rivière au courant léger. Je t’embrasse Nicolas Jules
VOS OREILLES

Avant l’histoire d’amour il y a la rencontre. Je raconte la rencontre. Juste la rencontre. Ça fait pile la durée d’une chanson. Elle devrait trouver sa place à peu près au milieu du disque. En septième position. Je l’ai appelée « VOS OREILLES » parce-que la phrase qui conclut le refrain c’est : « vos oreilles sont grandes ouvertes et je me dis entrons ». En attendant de l’écouter, si ton bic, ta voix ou ton clavier sont en état de marche, tu peux d’ores et déjà annoncer à qui voudrait l’entendre qu’il y a du nouveau à venir. Je t’embrasse Nicolas Jules
LE MUSCLE

« Sur le terrain de sport, j’impressionne les forts ». Si tu demandes pourquoi, la réponse sera dans la chanson « LE MUSCLE ». La huitième du prochain disque. Frédéric Jouhannet y joue du violon avec un ventilateur. Roland Bourbon y joue du marimba et des balais. Je me suis lancé quelques secondes dans un solo de clavier à deux doigts. Roland m’a dit que lorsqu’il fermait les yeux, on imaginait la tête de Darry Cowl. Je ne sais pas ce que tu verras en écoutant cette chanson. Tu me diras. Je t’embrasse Nicolas Jules
POIGNARDER LA FUMÉE

Parmi les actions vaines, celle de « POIGNARDER LA FUMÉE ». Cette chanson évoque le vouloir plus grand que le pouvoir. Boîte à rythme lente, clavier bon marché, guitare trémolo, basse minimale, batterie tout autant, violon doublé. Ce sera le neuvième titre et il sera sur la face B. Ah oui, je ne t’ai pas encore dit que ce disque sera pressé en version vinyle. C’est une première. Mais il sera également disponible en CD et en numérique. Tu vois, j’ai pensé à toi et tu auras le choix. Même celui de t’en foutre ! À bientôt Je t’embrasse Nicolas Jules
GUIRLANDE ÉLECTRIQUE

Parfois une chanson doit attendre son heure. C’est le cas de « GUIRLANDE ÉLECTRIQUE ». Née il y a quelques années, jamais jouée en public, elle ne trouvait pas sa place sur les disques précédents. Aujourd’hui elle clignote à la bonne place (dixième piste) au bon moment. Quand je suis heureux (c’est l’état d’un instant), quand je suis insouciant (c’est peut-être un synonyme), le paysage de mes pensées ressemble à celui de cette chanson. Être heureux, être insouciant, est sans doute augmenté quand je nous sais à l’écoute. Je t’embrasse Nicolas Jules
ROBERT LE DIABLE

À peine plus grand qu’une mouche, au vol plus incertain, voici le onzième titre, la seconde histoire courte et sans paroles, « ROBERT LE DIABLE ». Existence pas encore menacée. Pas si fréquent hélas. Je préfère voir les noms gravés sur les disques que sur les tombes. Quant à toi, je t’embrasse Nicolas Jules
PIED DE BICHE

La maladie la plus mortelle étant celle de l’argent, j’utopisais une nuit à propos de son éradication tout en me disant « ce sont des rêves qui m’empêchent de dormir ». « PIEDS DE BICHE » est la douzième plage de ce disque. Roland y déplie le marimba comme une table et Frédéric ses violons comme une nappe. Je découpe une boîte à rythme et je sers d’un côté la basse, de l’autre la guitare. J’espère que tu viendras dîner avec nous. En attendant, je t’embrasse Nicolas Jules
LES ANTILOPES

« LES ANTILOPES » est l’avant dernière piste du disque à venir. La treizième. Chanson du danger pressenti et du départ avancé. « La nuit est en feu, serré contre toi, j’entends courir les antilopes ». Côté œil, des animaux africains. Côté cœur, la mélancolie des pays de l’est. Côté oreille, trois musiciens de l’ouest. Normandie, Gironde, Poitou-Charentes. Des points de départ et des points de fuite. Je t’embrasse Nicolas Jules
SERVIETTE EN PAPIER

Pour clore le disque, j’ai choisi la chanson « SERVIETTE EN PAPIER ». Quand tu l’écouteras, tu constateras que c’est une fin en queue de poisson. Nous sommes des animaux. On mange. On se fait manger. Par choix, par dépit, par circonstance. C’est selon. Je ne veux pas te manger. Je ne veux pas que tu me manges. Je te laisse à la table avec cette chanson écrite au dos de ta serviette en papier. Les quatorze pistes du disque sont reliées par une boîte à rythme. Si je l’ai mise au premier plan, c’est pour que tu regardes derrière. Je t’embrasse
LA REINE DU SECOURISME
l'album

Le nouveau disque est presque prêt. Je l’ai écrit, composé, joué et enregistré la basse, la boîte à rythme et les claviers assis sur mon lit, la voix et les guitares debout dans un sous-sol bruxellois prêté par Eno et Leïla. Puis je suis allé enregistrer Roland Bourbon, ses tambours et son marimba, chez lui, au nord de Bordeaux. Puis je suis allé enregistrer Frédéric Jouhannet et ses violons chez lui, à Rouen. Puis je suis retourné m’asseoir au pied de mon lit au bout duquel j’ai installé deux enceintes pour monter, apporter quelques retouches et mixer. Mathieu Pion qui a de sacrées feuilles a amélioré tout ça avec un mastering aux petits oignons dans son studio à Orléans. Thibaut Derien m’a rejoint depuis la Bretagne pour improviser la photo de la pochette. Il pleuvait. Nous nous sommes réfugiés dans une chapelle ocre. Costume italien rayé de fripiers . Chapeau mexicain prêté par Gaël. Audrey Lehembre a assuré le graphisme. Je te laisse imaginer tout ça. « LA REINE DU SECOURISME ». C’est le titre du disque. Fait avec amour pour tes oreilles. Parce-que je ne n’aime pas le business des plateformes et des magasins que nous connaissons, il n’y sera pas. Si tu y as tes habitudes, je t’invite donc à moins de paresse. Ça ne me dérange pas de toucher moins de monde dès l’instant où je te touche, toi. Tu le trouveras bientôt très facilement sur www.nicolasjules.com ou en m’écrivant. Je t’embrasse Nicolas Jules
